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Jean-Valentin de Saussure | Transformer l’économie, c’est le défi de notre génération !

À 25 ans, Jean-Valentin pourrait être en train de cocher les cases classiques : finir ses études, faire un stage, chercher un CDI. Mais non. Il a choisi un autre chemin. Celui qui questionne profondément notre manière de produire, consommer, et penser notre place dans la société.


Jean-Valentin entrain de prendre la parole

Diplômé en sciences de l’environnement, il s’est spécialisé en économie circulaire. Un mot parfois flou, mais qui prend tout son sens quand on écoute Jean-Valentin en parler :


“On a construit une économie qui extrait, consomme, jette. Il faut la repenser en profondeur, reconnecter les entreprises à leurs fournisseurs, leurs clients, leurs partenaires. C’est une révolution industrielle… mais en mieux.”

Circea : capter le CO₂… pour mieux le réutiliser


C’est dans cette logique qu’il a cofondé Circea, une start-up née officiellement début 2024 mais en gestation depuis plusieurs années.


Le principe ?


  • Capter le CO₂ émis naturellement par la fermentation dans les brasseries et les caves viticoles,

  • Le recycler ou le réutiliser dans le processus de production,

  • Et éviter de recourir à du CO₂ d’origine fossile, encore largement utilisé dans l’industrie alimentaire.


“Très peu de gens savent que le CO₂ utilisé pour gazéifier les boissons est souvent d’origine fossile. Nous, on veut boucler la boucle avec du CO₂ biogénique, naturellement issu de la biomasse.”

Aujourd’hui, Circea mène un projet pilote avec la brasserie La Nébuleuse à Renens et les caves Schenk à Rolle. Le tout soutenu par Viva, une plateforme du canton de Vaud qui finance des innovations durables. Une preuve que l’écologie pragmatique trouve de plus en plus sa place sur le terrain.


L’entrepreneuriat comme levier… mais pas seulement 


Jean-Valentin ne s’arrête pas à l’innovation technique. Il est aussi engagé politiquement, Député au Grand Conseil du canton de Vaud, et membre d’associations qui militent pour une économie plus juste et résiliente.


“Je crois autant à l'action entrepreneuriale qu'à l'engagement politique. Il faut agir à tous les niveaux. Le vrai défi, c’est de transformer le système de l’intérieur.”

Ce qu’il remet aussi en question : l’obsession pour la culpabilité individuelle.


“En Suisse, on a tendance à pointer du doigt le citoyen : ce que tu manges, ce que tu achètes, comment tu voyages… mais le changement doit d’abord venir des structures collectives : entreprises, politiques, institutions. Il ne faut pas tout faire reposer sur les individus.”

La durabilité, une transformation systémique


Pour lui, la durabilité ne se résume pas à l’environnement : c’est une transformation profonde du modèle économique, avec une dimension sociale et politique incontournable.


“Ce n’est pas juste une question de tri des déchets. C’est une question de sens. Comment on vit ? Pourquoi on travaille ? À quoi on contribue ?”

Et ça implique aussi de remettre du lien dans un monde où tout s’accélère. Jean-Valentin parle souvent du besoin d’agir ensemble, de reconstruire plutôt que de fuir, et de trouver un équilibre entre sobriété et plaisir.


P.s l'interview a été réalisée avant sa nomination au Grand Conseil. Nous en profitons pour lui souhaiter beaucoup de succès dans cette nouvelle aventure.



📸 Photos réalisées par Raphaël Dupertuis



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