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Une heure avec Renaud Langel

Et si le chaos était ce qu’il nous fallait pour oser inventer, tester de nouveaux modèles de société ?

Échanger avec Renaud, c’est réconfortant. Sa vision donne envie de créer, d’oser, de s’exprimer. Il montre à travers ses différentes expériences que l’on peut à la fois diriger des entreprises rentables et générer un impact positif sur la société. Pour lui, la durabilité ne signifie pas se limiter ou se priver, mais au contraire, ouvrir de nouvelles voies pour prospérer de manière plus juste.


« Le chaos, dit-il, est nécessaire. Nous vivons une phase inconfortable, parfois dramatique, mais c’est la brèche dont nous avions besoin pour réaliser que notre système actuel est arrivé au bout. »

Tout n’est pas à jeter, mais tout n’est pas à garder non plus.


Quel a été ton moteur dans ta carrière ? 


Créer. Créer autrement, de manière plus juste et plus systémique. Dès ses premiers projets en tant qu’étudiant, puis en accompagnant son père médecin pionnier en médecine intégrative, il s’est nourri de cette idée qu’il ne faut pas seulement traiter les symptômes, mais comprendre et agir sur les causes. Cette approche, il l’a transposée à l’entrepreneuriat : penser transversal, bâtir des ponts entre disciplines, structurer des écosystèmes.


Quels ont été les grandes étapes de ton parcours entrepreneurial ? 


De l’événementiel sportif à la création de centres du sommeil, en passant par la distribution de compléments alimentaires, Renaud a multiplié les expériences entrepreneuriales. Aujourd’hui, il développe SALU, un écosystème qui vise à co-créer, co-développer et co-financer des entreprises régénératives, principalement dans le domaine de la santé.


Son credo : « démontrer qu’il est possible de bâtir des entreprises rentables tout en faisant du bien à l’humain, à la société et à l’environnement. »

Quelle est ta définition de la durabilité ? 


Pour lui, le mot « durabilité » est galvaudé. Il préfère revenir à l’essence : ce qui est viable dans le temps. « L’économie fait partie de la société, qui elle-même fait partie de l’environnement. L’un doit nourrir l’autre, sinon rien n’est durable. »


Pour toi c’est quoi l’avenir ? 


Renaud est convaincu que nous sommes à un tournant. L’ancien monde se radicalise dans une quête insensée de performance, pendant qu’un nouveau monde, plus systémique et collaboratif, émerge. « L’avenir proche sera chaotique, mais ce chaos est nécessaire pour rebâtir différemment. »


Il observe déjà les prémices de cet effondrement : la santé mentale fragilisée, l’espérance de vie qui recule, les systèmes politiques déstabilisés. Mais il choisit d’y voir une opportunité.


Qu’est-ce que tu racontes à tes enfants ? 


Ce qui frappe chez lui, c’est sa capacité à rester positif.


« La vie est fun », dit-il à ses enfants.

Même face aux peurs ou à la mort, il garde une approche sereine : tester ses limites, apprendre à comprendre ses craintes, et surtout ne pas les nourrir. Pour lui, l’essentiel est de rire, de jouer, de garder cette joie qui permet d’avancer malgré tout.


De quoi notre société a-t-elle besoin ? 


Changer de système, c’est aussi revoir nos indicateurs.


« Aujourd’hui, tout est piloté par le PIB, même quand cela mesure des activités nocives. Nous devons replacer le bien-être, la santé, la qualité de nos sols et de notre société au centre de nos décisions. »

Il appelle aussi à créer des environnements qui favorisent les rencontres, la réflexion, la collaboration. Comme il le dit lui-même : « On n’a pas besoin de changer tout le système pour que ça change. Quelques briques bien placées suffisent. »


Un mot pour la fin.. 


Renaud nous rappelle que ce qui semblait marginal hier devient souvent une évidence. Les centres du sommeil, les probiotiques, le coworking… autant de projets autrefois jugés absurdes qui font aujourd’hui partie du paysage.


Alors pourquoi ne pas croire que nos entreprises, nos modes de vie et nos politiques peuvent, eux aussi, évoluer vers des modèles plus responsables, durables ?

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