Et si on arrêtait de courir ?
- Estelle Borgeat
- 15 nov. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 nov. 2024
C'était quand la dernière fois que vous vous êtes levé en décidant que vous ne feriez simplement rien ?
Ou du moins, rien de tout ce que vous pensiez devoir faire ?
On court après le temps, l'argent, les obligations pour atteindre de nouveaux objectifs, qui sont plus hauts, plus difficiles que les précédents. Dans les entreprises, on définit pour les années à venir les chiffres d'affaires à réaliser. 2025, ce sera 2.5 millions. Pourquoi ? Parce qu'il faut être plus performant, croître, pour donner confiance à nos clients, pour se prouver qu'on a réussi à progresser, évoluer.
Mais c'est vraiment ça, la progression ?
Elle est forcément liée à l'argent ? Ce qui signifierait que le montant généré, gagné, nous définit ?
C'est pour ça qu'on se met la pression ? Qu'on en oublie de profiter, de célébrer tout ce qu'on a accompli jusqu'ici ?
Ne serait-ce pas ça la cause de nos frustrations qui souvent se transforment en mal-être permanent ?
Et si on arrêtait de courir, juste un instant, pour se demander ce que l'on veut vraiment.
Dans nos entreprises mais également pour notre vie.
Ralentir, ne serait-ce pas la solution ?
Prendre le temps d'être là, de savourer notre dernière réalisation avant de rêver à quelque chose de plus grand. Et au contraire, si notre rêve était plus petit que le précédent, plus doux, plus personnel, plus intime, que se passerait-il ?
Mais pour ça, nous devons cesser de valoriser le succès uniquement à travers la loupe financière. Redéfinir ce que signifie la réussite pour ensuite aller dans la seule direction qui compte réellement : la nôtre.
Parce qu'on le voit, on l'expérimente, ce qui nous rend heureux, fiers, impliqués, c'est ce qui nous rassemble, c'est quand on contribue à notre façon à un bien-être collectif. Et ce n'est pas forcément en faisant de grandes choses mais parfois en étant simplement là pour donner un coup de main à son voisin ou en répondant vraiment à nos différents besoins.
La simplicité, la sobriété, j'en suis sûre, nous apaisent, nous ramènent à l'essentiel. Les liens, l'amour, le partage.
Cessons de penser que tout est urgent, capital, important. Parce qu'une chose est sûre, une fois qu'on aura traité notre dernière urgence, ça fera simplement de la place pour la suivante.

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