La femme de demain deviendra-t-elle l’homme d’hier ?

Lors de certains événements, échanges, discussions, j’ai l’étrange sensation que la direction que l’on prend, nous, les femmes, est tournée vers ce que les hommes ont fait jusqu’à présent. On cherche à casser ce fameux plafond de verre pour avoir accès à des postes à responsabilités, des places où nous aurons enfin la possibilité de changer les façons de penser.

Mais comment se fait-il que de nombreuses femmes qui dirigent ressemblent davantage aux hommes ?

Est-ce réellement ça l’égalité ? Si on veut y arriver, doit-on mettre de côté notre sensibilité ? Doit-on s’endurcir pour espérer être respectées ? Et de qui cherchons-nous ce respect, cette approbation ?

Pourtant, je suis certaine que ce qui nous manque, c’est de la douceur, de la subtilité, la sagesse de la féminité. Une féminité qui existe autant chez l’homme que chez la femme, mais que nous avons refoulée, du moins pour tout ce qui est lié au pouvoir, aux responsabilités.

La femme doit-elle réellement changer, s’adapter ?

Comment se fait-il que les hommes ne cherchent pas plus à nous ressembler ?

Je pense que la femme, telle qu’elle est, peut transformer nos sociétés. Non pas parce qu’elle est meilleure, mais parce qu’elle est différente, complémentaire.

Ma vision de l’égalité est de réunir nos différentes forces pour aller vers une société plus douce, plus responsable, plus saine.

On a besoin de transformer les environnements dans lesquels on évolue, mais pour ça, il faut confronter nos idées, nos rapports au monde tel que nous le connaissons, et oser faire différemment.

La femme de demain ne doit pas devenir l’homme d’hier. Elle peut incarner une nouvelle manière d’agir, de décider, de diriger. Mais pour cela, il faut avoir le courage de rompre avec les attentes imposées, avec ce faux idéal de perfection ou de performance, et revenir à l’essentiel : qui sommes-nous vraiment ?

Que voulons-nous offrir au monde ?

À nous toutes et tous de choisir : continuer à courir après des modèles qui nous épuisent ou bâtir, ensemble, un futur qui nous élève.